Id- Antaerus N° 7996

Je me souviens encore des documentaires télé de la Terre. Parmi les centaines qui existaient, il y en avaient destinés à nous informer des progrès que la NASA, ou encore d’autres organismes de recherches spatiales avaient bien pu faire.
Seulement ils se sont trompés. Ils sont bien loin de la vérité. Des milliers de personnes ont déjà foulé la planète Rouge, et la foule encore.

Non je ne délire pas, j’ai eu la chance de rencontrer un organisme, bien plus puissant … bien mieux équipé que nos « officiels » terrestres. La Firme. Elle m’a permis de découvrir, des facettes encore in sondées de notre… Planète, de notre système solaire… et même de notre Galaxie tout entière.


C’était en 2007, au mois d’Août à environ … 15 heure, non … 13 heures ; je ne sais plus, c’est « loin » maintenant, sans mauvais jeu de mot. Je venais de perdre, tout ce qui m’était de plus cher au monde… une guerre avait éclatée… Quand j’y pense … une Guerre. Après tout ce qu’on nous avait raconté sur l’Allemagne Nazie, Hiroshima... et j’en passe. Les grandes puissances militaire … pourquoi cette guerre … Tout ce que je sais, c’est qu’une seule bombe aura suffit à tuer tout ceux et ce que j’aimais … Tout avais disparu … comment j’ai survécu ? La firme m’a trouvé, sous une plaque de béton … Elle m’a fait embarquée dans une navette, comme celle que vous avez encore sur Terre, ces navettes que les astronautes appellent eux-mêmes le fer à repasser …

Puis le voyage à commencé, je n’en garde que de brèves instants, le premier étant le visage d’un des médecins de la firme, penché au dessus de la stase médicale dans laquelle j’avais été posé. Le second 3 mois après alors que la navette approchait de … MARS.

Nous nous posâmes à la verticale … oui, impressionnant, encore aujourd’hui après ce que j’ai vécu cela reste vraiment quelque chose d’impressionnant. Toute la carcasse de l’appareil tremblait … on aurait dit qu’elle allait voler en éclat et nous disséminer dans l’atmosphère Martienne. Un des membres de l’équipage me remit un scaphandre jaune et noir avec le logo de la corporate.

Il était endommagé c’était indéniable, d’ailleurs on me « conseilla » vivement de l’amener réparer … Je me souviens avoir dit : « Réparer ?! Où ça au garage du quartier … ? * rire * », je n’eu pour seule réponse qu’un léger sourire en coin. Je peux vous garantir, que ce jour là j’ai pris la plus grosse claque de toute ma vie… car une fois le scaphandre enfilé, les bouteilles d’oxygène remplies et mon numéro d’identification remis … je du descendre de la navette qui reparti aussitôt … et là devant moi sur environ 300 mètres s’étalait au milieu du sol martien le garage Gaudin … je crois bien que je suis resté planté là jusqu’à ce que les voyant d’alerte du scaphandre virent au cramoisi … la bouche ouverte regardant déjà des dizaines d’autres comme moi s’affairant à diverses tâches…

Pressé par le manque d’air, je couru au garage afin de me ravitailler de cette précieuse denrée. On m’y informa que mon « chez moi » avec quelques rire narquois était dans une certaine direction … et que je devrais avoir un surplus de quelques seconde en oxygène … Autant vous dire que l’erreur ne mettait pas permise …

Marchant parmi les rochers, regardant de temps à autres quelques personnes se courir après en vociférant quelques insultes du genre : Tu vas voir si je te chope je te poutre la tronche jusqu’à ce que ton scaphandre de recrache par les filtres de ventilation !!! …
Quelque peux effrayé, et ça vous pouvez le comprendre, je m’éloignais un peu.

Autonomie restante : 5 min 23 sec …
C’est dingue de vous dire que l’autonomie en question c’est : VOUS ! … Une fois arrivé devant mon « chez moi » : un monticule de béton armé remarquablement assemblé, je m’empressais d’entrer mon numéro d’identification …
L’épaisse porte s’ouvrit et une fois que j’eu été à l’intérieur, se referma. J’ôtais mon casque … le déposais au sol. Puis levant les yeux, un écran se détacha du mur et s’approcha de moi au moyen de bras articulés, il était affiché :

« Bienvenue Id. 7996, vous vous trouvez ici dans votre Bunker de Survie. Il s’agit d’un petit complexe aménagé de 6 alcôves : La cuisine, Le bureau logistique, Le garage, les sanitaires, Le caisson, et le sas de sortie. Merci de vous dirigez vers le bureau logistique afin de prendre note du fonctionnement de votre Bunker. Merci également de renseigner sur votre sujet un maximum de renseignement à savoir votre nom et origine si vous le souhaitez. La Firme vous souhaite des bonnes et agréables journées. »

Le panneau défilait lentement, puis un dernier message pour le moins étrange s’afficha :

« Bienvenue en Enfer, Vivre pour travailler et non pas travailler pour vivre.
La Firme. »

J’allais donc renseigner mon nom … quand, je me rendit compte que mon véritable nom me rappelais ma vie passée, peut-être un peu trop. J’optais après plusieurs heures pour Antaerus.

Les jours qui suivirent, me permirent de prendre connaissance de la météorologie martienne, de mes outils et de tout ce qui va avec, mais surtout de mon travail ! Qu’est-ce que je pouvais bien faire sur Mars … à part mater les rovers terriens me tomber sur le coin de la tronche ? …

Part 1 : Seul

Déjà plus de 500 jours que je suis ici, 500 jours que je n'ai pas touché à ce carnet, j'en ai écrit des conneries, mais pas de temps à perdre dans des carnet de bord ... tout les jours s'y ressembleraient tellement ... Quoi que ce jour là ... arf, il faut que j'écrive ça ...

Je tournais la clé de contact, quand une ombre passa devant moi, n’y prêtant aucune attention je mis l’engin en route, et commençais mon travail …

Les heures passaient, alors que j’attaquais ma 4 heures, je décidai de me reposer un peu ; les phénomènes étranges dont certains disent en avoir été les spectateurs ; apercevoir un terra en scaphandre au centre d’une tornade, au loin, … et bien c’est ce que je vis ce jour là …

Seulement, la tornade s’était évanouie, et le terra, s’est approché de moi, lentement, il prononçait des phrases inaudibles, puis je sentis une immense douleur qui me fit perdre l’équilibre et m’effondrer, je ne peux vous décrire à quels point, je souffrais. Le terra, toujours en s’avançant, criait maintenant, mais ses paroles semblaient avoir un sens, dans le chaos, qui avait prit mon esprit …

Une fois arrivé à quelques mètres de moi, il me dit :

« Ĭł єςŧ ŧємρς ρөυг ŧөι đє ſαιгє υח ¢ħөιא, j ’αι vu łєς ģгαחđς αח¢ιєחς˛ ز’αι vu łєυгς ρөυvөιгς˛ ŧυ ח’ιмαģιחєς ρας »

A ce moment là … mon sang se figea dans mes veines, sa voix, cette voix, était-ce les haut-parleurs, du scaphandre, ou bien sa voix ? Un son qui semblait venir d’un autre monde, comme si l’on avait parlé dans un église … une voix pleine d’échos, de peine, de douleur, … , quel sentiment étrange, …
Puis il posa sa main sur ma tête, et il me dit encore :

« Ĭł єςŧ ŧємρς ρөυг ŧөι đє ſαιгє υח ¢ħөιא... »

Je ne puis vous expliquer ce qui se passa ce jour là mais,
je me réveillais dans l’infirmerie de mon syndicat, 7 jours plus tard.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Mes pensées sur cet évènement restent floues. Je m’extirpais délicatement de mon « lit » pour me diriger vers la cuisine, un sentiment de désolation me prit, lorsque comme chaque matin j’aperçu cette porte de placard qui pendait lamentablement, et que je me promettais de réparer… Le Coffee Booster à la main, je me dirigeais vers mon bureau logistique pour sélectionner les parcelles …

Une fois dehors, je pris 5 min oui, 5 petites et insignifiantes minutes pour regarder cette étendue de terre glacée, debout sur la rampe d’accès à mon bunker, discernant les quelques futurs rayons du Soleil.

La visière de mon scaphandre s’assombrit, pour m’offrir la meilleure visibilité possible, les clés en main je me dirigeais vers mon Kréator. Une fois à l’intérieure de la cabine, je commençais ma journée, repassant à ce qui m’étais arrivé.

Qui sont vraiment les Grands Anciens ? Les B.O.S.S ? La Firme …
Peut m’importe, pour le moment je dois creuser …

Arrivé au bunker, je remarquais dans le garage, que la soute de mon Rover contenait un objet, Une Statuette Miniature … Je sautais donc sur mon ordinateur pour tenter d’en apprendre, plus, mais rien, en attendant, elle prônait sur le bureau.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le ciel s'assombrit, le temps est de plus en plus hostile, je reste coincé dans mon bureau logistique attendant patiemment que la température remonte un peu...

Ma seul compagnie : la canette de coffee booster qui teinte légèrement la pièce d'un rapide et léger cliquetis métallique lorsque je la compresse périodiquement et inlassablement observant toujours d'un regard morne l'immense étendu de terre rouge gelée, qui s'étant au loin à travers le hublot...

Un bip me sort de mes songes: le rover est rentré, lorsque j' arrive au garage, la "petite" machine sur pattes court vite se brancher sur le 220 V qui parcourt les quelques kilomètres de câbles que comporte mon chez moi...
Je le regarde et dans un long soupir de désolation je me dis que c'est la seule choses qui fait que ma vie est moins monotone.

Je décide de regarder la trappe à trouvaille, mais rien cette fois ci ...

Je me laisse tomber sur le fauteuil du bureau, et jette au loin, dans le compacteur à ordure la canette, qui commençait à me chatouiller ... mes yeux oscillent désormais entre l'aiguille de température et l'extérieur ...